5ème dimanche de Carême – Année B

Mourir pour porter du fruit

(5ème dimanche de Carême, année B, Jean 12, 20-33)

(Traduction en polonais)

5eme-careme-B-mourir pour porter du fruitAu premier abord, voila qui parait assez provocateur de la part de Jésus ! Pour certains la mort est une fin. Pour nous croyants, ce n’est qu’un passage vers une nouvelle vie. Mais, comme Jésus, aller jusqu’à dire que notre mort porte un ferment de vie pour le monde ici bas, voila qui semble bien difficile à comprendre.

Mais en y réfléchissant un peu, tout s’éclaire. Chacun de nous porte en lui un talent, un don, un petit quelque chose qui fait de lui un être unique dans ce monde. Mourir, c’est laisser sur cette terre ce ferment qui perpétue notre présence parmi les humains. Lorsqu’une personne qui s’est consacrée à une cause décède, ne dit-on pas : « Il laisse derrière lui un héritage énorme et sa volonté va se perpétuer au-delà de sa mort » ? C’est le cas de l’Abbé Pierre, de Sœur Theresa et d’autres figures remarquables de ce monde qui ont jalonnées notre histoire.

Et même sans aller jusque là, ils sont légion les exemples de personnes qui donnent d’elles-mêmes sans regarder à la dépense, de parents qui littéralement se sacrifient pour leurs enfants aux mépris de leur propre vie, ou de volontaires de services médicaux qui s’exposent à tout et donnent leur vie pour que ceux qui sont autour d’eux puissent survivre et se développer.

C’est là que nous découvrons la signification de la souffrance et de la mort de Jésus. Il a sacrifié sa vie pour racheter l’humanité et pour que sa Parole porte du fruit. Il ne s’est pas fait prendre accidentellement dans le piège des prêtres et autres notables de Jérusalem qu’il dérangeait tant.

Bernard

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 12, 20-33)

20  Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque,
21  quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
22  Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus.
23  Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié.
24  Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.
25  Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
26  Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
27  Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
28  Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »
29  En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre ; d’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. »
30  Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi que cette voix s’est fait entendre, c’est pour vous.
31  Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ;
32  et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »
33  Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

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