4ème dimanche de l’Avent – Année C

Le déclic

(4ème dimanche de l’Avent, année C, Luc 1, 39-45)

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IMG_4eme_avent_C_le_declicDeux femmes sont là, face-à-face, l’une vieillissante, l’autre toute jeune, encore adolescente. Entre elles c’est le déclic car toutes deux portent en leur sein un enfant à l’état de fœtus, déjà doté de l’ouïe et qui réagit à tout ce qu’il ressent par sa mère ou directement. Nous avons tous vu ces séquences vidéo époustouflantes en trois dimensions qui nous montrent ces enfants vivant dans le sein de leur mère, baignant dans leur liquide amniotique. L’enfant vit dans ce milieu, poumons non encore déployés, et c’est lui qui déclenchera sa propre naissance lorsque ses poumons seront prêts : il a besoin d’air, et il le fait savoir !

Et bien c’est dans ce contexte, un peu particulier j’en conviens, que se produit la première rencontre entre Jésus et Jean par l’intermédiaire de Marie et d’Élisabeth.  Ces deux femmes font le pont entre deux êtres à naitre qui chacun à leur façon vont contribuer à changer le monde. Selon Luc, Jésus ne se manifeste pas, mais Jean tressaille du choc que ressent Élisabeth en rencontrant Marie. Car Élisabeth se rend compte qu’elle symbolise le passé et que Marie est le début d’une ère nouvelle, celle d’un nouveau testament que nous laissera son fils, ce Messie tant attendu. Élisabeth comprend. Elle est submergée d’une émotion immense et cela fait sursauter Jean.

Le déclic qui se produit dans la tête d’Élisabeth lorsqu’elle comprend ce qui se passe, elle le transmet à son enfant et c’est un déclic « par personne interposée » va se produire entre Jean et Jésus. Ils entrent en contact bien avant leur naissance. Ces deux petits cousins se retrouveront un peu plus de vingt cinq ans après sur les bords du Jourdain. Entre temps, Jean le « Nazir », c’est-à-dire l’ascète qui vit retiré dans le désert, aura mûri. Le déclic initial qui s’était produit entre Jésus et lui, se transformera alors en un coup de foudre entre eux.

Et vous, avez-vous un jour ressenti un déclic en regardant la misère morale et physique de la société dans laquelle nous vivons ? Un déclic qui vous aurait fait sursauter comme Jean dans le sein de sa mère et qui serait une sorte d’appel à l’action comme nous le demande Jésus ? Car c’est bien de cela dont il s’agit : la Parole du Christ doit créer en nous ce déclic qui nous transformera en missionnaires.

Bernard Vollerin

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1, 39-45)

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

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