26ème dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Les ventres pleins

(26ème dimanche du Temps Ordinaire, année C, Luc 16, 19-31)

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(Texte en polonais, traduction de Joanna Szubstarska)

IMG_ventre_pleinsQuand l’on parle des personnes dans le besoin, des laissés pour compte de la société, le contraste est frappant entre la compassion et la miséricorde des uns et l’égoïsme et à l’arrogance des autres. La parabole de Jésus décrit une scène de son époque, certes, mais l’on constate que rien n’a changé. Les pauvres sont souvent ignorés par les soi-disant « riches » au ventre plein, ces Maîtres qui broient la nuque des petits.

L’asservissement des uns à l’argent leur fait faire la sourde oreille à la misère des autres.  Ne devraient-ils pas se souvenir des mots de Matthieu : « Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. (Mt 7, 13-14) ?

Oui, il y a un gouffre entre ceux qui adorent l’argent, les apparences et aiment se remplir le ventre et ceux qui recherchent les vraies richesses, la substance des choses et apprécient à leur juste mesure ce qu’ils ont, en pensant à partager avec ceux qui n’ont rien ! Deux mondes s’entrechoquent et de temps à autre c’est le « big bang » : on s’étripe entre membres d’une même famille, on se bagarre avec son voisin ou bien on se fait la guerre, ce qui mène à la ruine et à la destruction.

En un mot, faites attention ! Si votre échelle de valeurs consiste à révérer ceux dont la richesse matérielle éclabousse le monde et à dénigrer ceux que vous appelez « les pauvres », alors, comme cet homme « riche » dont nous parle le Christ aujourd’hui, un jour vous devrez payer le prix fort.

Bernard Vollerin

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 16, 19-31)

19i  Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.
20  Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
21  Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
22  Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
23  Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
24  Alors il cria : ‘Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. —
25  Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c’est ton tour de souffrir.
26  De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.’
27  Le riche répliqua : ‘Eh bien ! Père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père.
28  J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’
29  Abraham lui dit : ‘Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! ¦
30  Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’
31  Abraham répondit : ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’ »

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