20ème dimanche du Temps Ordinaire – Année C

J’apporte un feu sur la terre

(20ème dimanche du Temps Ordinaire, année C, Luc 12, 49-53)

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(Texte en polonais, traduction de Joanna Szubstarska: Rzucę ogień na ziemię)

IMG_christ_feuÊtre chrétien dans nos sociétés déchristianisées n’est pas confortable. Mais nous ne sommes pas les premiers à connaître l’indifférence. De nombreuses générations avant nous ont connu ou vivent dans un environnement hostile, ceci dans bien des pays aujourd’hui encore.

Cette mise à l’épreuve de la foi, au sein de la famille, dans le milieu professionnel ou autre, lui est d’une certaine manière nécessaire. Jésus en parle comme un feu : ne serait-ce pas un feu purificateur ? Un feu qui rend notre foi plus authentique, plus forte ? Feu qui brûle notre cœur d’amour pour le Christ, et qui nous aide à en témoigner autour de nous ?

Jésus était un passionné de Dieu, son Père, et des hommes, ses frères. Comme tout passionné, il vient embraser son entourage du feu de sa passion : ses paroles réchauffent, ses gestes brûlent, son projet de monde nouveau détruit le monde ancien. Alors, il voudrait que tout s’éclaire, que tout s’embrase, que tout se réchauffe, vite. Or il rencontre la tiédeur. Certains voudraient même éteindre ce feu avant qu’il ne soit allumé.

Ils ont été nombreux ceux qui ont essayé d’empêcher Jésus de parler ou d’agir. Lui, il a poursuivi son chemin, ce chemin qui l’a conduit jusqu’au calvaire. Alors on comprend pourquoi il lui en coûte d’attendre pour dire et manifester jusqu’où peut aller l’Amour de Dieu pour l’humanité.

Bernard Vollerin

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 12, 49-53)

49i  Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
50  Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli !
51  Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
52  Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
53  ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

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